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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 11:14

Éloignez vous  de votre quotidien  

Partez en cure.

Nos nutritionnistes réussiront à vous faire prendre quelques kilos

 

Devenez otages.

 

7699219375 heu-reux-herve-ghesquiere-et-stephane-taponier-s   166178-liberee-le-2-juillet-des-farc-ingrid-156x133-7

 

  Colombie cures d'algues de boues en colombie recommandées  pour l'éclat et la souplesse cutanée 

  absence de prise en charge par la sécurité sociale, le contribuable s'en occupe.

 

 


 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 16:37
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 20:34

Imed Trabelsi à Venise

imed trabelsi-copie-1

 

 

 

ciquez pour agrandir

leïla Ciao   ( la femme du dictateur )

DSCF0246

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 19:55

 Une  heure, à peine après la fuite du dictateur, les tunisiens se sont lancés dans la destruction systématique des biens de l'effrayante  bande se sangsues qui pillait le pays

Je me suis lancé dans une série de photos de ces villas de gangsters, mises a sacs  non sans humour.

  Six mois après les faits  ,  ces ruines sont si j’ose dire impeccables et respectées comme des Monuments historiques

Les maisons, les propriétés voisines  sont  strictement  intactes .

 

UNE MAISON D'IMED TRABELSI   GAMMARTH 

cliquez pour agrandir

      DSCF0249

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 18:28

link 

  Le Duc de  Saint- Simon  me passionne.

  Une véritable névrose obsessionnelle.

 Grâce  à l’ipad  les mémoires ne me quittent

plus .

Je déjeune avec Chamillart, crains comme la peste le Duc de Noailles,    

  Mme de Maintenon m’énerve  , par sa bigoterie, elle  me rappelle trop Bernadette chirac

 

Je suis même tombé amoureux.

Non pas de la divine Mme de Montespan, qui par ses caprices  me rappelle par  trop l'insupportable Isabelle Adjani

Ni de « madame’ , trop poseuse   à mon goût  

Pas plus de  son mari   « monsieur »   déjà en mains avec le chevalier de Lorraine

 

Non je me suis épris d’une femme de pouvoir, d’une femme extraordinaire, d’une star

 (Hillary Clinton aurait été   une soubrette à côté d’elle).

Il  s’agit  de  la princesse des Ursins

 Il en  existe une biographie chez Perrin.

 

 

 Et surtout

si vous êtes fan de  Saint Simon et bien sûr de Marcel  Proust

 (L’un ne va pas sans l’autre)

et, c’est la ou je voulais en venir : Une adresse : 

 

 

 

http://pnarzul.wordpress.com/about/


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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 19:41
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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 14:02
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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 11:43

Excellent article dans le monde de Philippe Pignarre chargé de cours sur les psychotropes à l'unniversité de paris VIII


Des psychotropes abusivement détournés de leur fonction (Le Monde du 11/12/2010). En ligne
Date de publication: Décembre 2010
Publié dans: Le Monde
On dit souvent que les Français ont une passion pour les psychotropes, ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et allègent les symptômes des troubles mentaux comme la schizophrénie, l'anxiété ou la dépression. N'en sont-ils pas les plus gros consommateurs au monde ? Mais ce qu'on n'a pas relevé, c'est la passion qui est celle de l'industrie pharmaceutique française pour ces mêmes psychotropes... détournés de leurs indications. C'est pourtant le trait commun à trois médicaments conçus en France et que l'on retire du marché en catastrophe au rythme d'un tous les ans.

L'Agréal (veralipride) a été retiré du marché en septembre 2007 : c'était un neuroleptique (presque indiscernable, chimiquement, du Dogmatil prescrit dans la schizophrénie) censée soigner les bouffées de chaleur lors de la ménopause. L'Acomplia a été retiré en octobre 2008 : il avait été initialement testé dans des indications psychiatriques avant d'être commercialisé dans les cas d'obésité. Enfin, est venu le tour du Mediator, dérivé des amphétamines qui ont eu leur heure de gloire dans les années 1960. Quel sera le prochain ?

Tous les médicaments psychotropes ont des effets secondaires somatiques très importants. Du coup, l'industrie pharmaceutique a toujours tenté d'en commercialiser des variantes pour des troubles physiques extrêmement divers. Depuis l'invention du premier neuroleptique en 1952 par une équipe française (le Largactil), tous les laboratoires de l'Hexagone s'y sont mis. Les Français consomment des quantités gigantesques de psychotropes, le plus souvent à leur insu. On en apprend ainsi beaucoup plus sur la manière dont l'industrie organise sa recherche qu'en lisant ses brochures promotionnelles sur papier glacé. On nous promet en permanence de grandes ruptures : la recherche génétique, les biotechnologies vont nous donner accès à des médicaments ciblés de "nouvelle génération".

En fait, on ne cesse de nous refourguer de vieux composés (à peine modifiés) qui bénéficient de prix de vente exorbitants (plus de dix fois celui de la molécule précédente dont ils sont une quasi-copie). Tant pis pour la Sécurité sociale : elle était autrefois l'assurance des patients, elle est de plus en plus celle des actionnaires de l'industrie pharmaceutique.

Il serait temps d'en tirer deux conclusions. La première est que l'industrie pharmaceutique investit des sommes gigantesques en recherche (4 milliards d'euros chaque année pour Sanofi-Aventis, soit quarante fois plus que ce que rapporte le "Téléthon "!) pour des résultats que l'on a le droit de juger pour le moins décevants. Comment sont faits les choix de recherche ? Sous quels contrôles ? Si l'assurance-maladie garantit les profits des industriels, cela ne nous donne-t-il pas un droit de regard sur la manière dont les recherches sont menées et sur les priorités ? N'est-il pas temps de se mêler de ce qui n'est pas censé nous regarder ?

La seconde est qu'il est indispensable de dresser la liste des molécules autorisées en France mais non commercialisées aux Etats-Unis. Ni l'Agréal, ni l'Acomplia, ni le Mediator n'y avaient obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM, parfois les industriels ne l'avaient même pas demandée sachant qu'ils n'avaient aucune chance de l'obtenir et préféraient éviter la publicité d'un refus). Cette liste apportera beaucoup de surprises : elle devrait être à l'origine d'une enquête sur tous les médicaments bien assez bons pour nous mais pas assez pour les Américains qui, il faut le reconnaître, sont en la matière plus exigeants.

Il est vrai qu'aux Etats-Unis le système judiciaire autorise les actions collectives en justice (class actions), ce qui nous est obstinément refusé en France. Cela rend pourtant les industriels plus prudents. C'est à se demander dans quel pays le capitalisme est le plus sans entraves.

 

Des psychotropes abusivement détournés de leur fonction (Le Monde du 11/12/2010). En ligne
Date de publication: Décembre 2010
Publié dans: Le Monde
On dit souvent que les Français ont une passion pour les psychotropes, ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et allègent les symptômes des troubles mentaux comme la schizophrénie, l'anxiété ou la dépression. N'en sont-ils pas les plus gros consommateurs au monde ? Mais ce qu'on n'a pas relevé, c'est la passion qui est celle de l'industrie pharmaceutique française pour ces mêmes psychotropes... détournés de leurs indications. C'est pourtant le trait commun à trois médicaments conçus en France et que l'on retire du marché en catastrophe au rythme d'un tous les ans.

L'Agréal (veralipride) a été retiré du marché en septembre 2007 : c'était un neuroleptique (presque indiscernable, chimiquement, du Dogmatil prescrit dans la schizophrénie) censée soigner les bouffées de chaleur lors de la ménopause. L'Acomplia a été retiré en octobre 2008 : il avait été initialement testé dans des indications psychiatriques avant d'être commercialisé dans les cas d'obésité. Enfin, est venu le tour du Mediator, dérivé des amphétamines qui ont eu leur heure de gloire dans les années 1960. Quel sera le prochain ?

Tous les médicaments psychotropes ont des effets secondaires somatiques très importants. Du coup, l'industrie pharmaceutique a toujours tenté d'en commercialiser des variantes pour des troubles physiques extrêmement divers. Depuis l'invention du premier neuroleptique en 1952 par une équipe française (le Largactil), tous les laboratoires de l'Hexagone s'y sont mis. Les Français consomment des quantités gigantesques de psychotropes, le plus souvent à leur insu. On en apprend ainsi beaucoup plus sur la manière dont l'industrie organise sa recherche qu'en lisant ses brochures promotionnelles sur papier glacé. On nous promet en permanence de grandes ruptures : la recherche génétique, les biotechnologies vont nous donner accès à des médicaments ciblés de "nouvelle génération".

En fait, on ne cesse de nous refourguer de vieux composés (à peine modifiés) qui bénéficient de prix de vente exorbitants (plus de dix fois celui de la molécule précédente dont ils sont une quasi-copie). Tant pis pour la Sécurité sociale : elle était autrefois l'assurance des patients, elle est de plus en plus celle des actionnaires de l'industrie pharmaceutique.

Il serait temps d'en tirer deux conclusions. La première est que l'industrie pharmaceutique investit des sommes gigantesques en recherche (4 milliards d'euros chaque année pour Sanofi-Aventis, soit quarante fois plus que ce que rapporte le "Téléthon "!) pour des résultats que l'on a le droit de juger pour le moins décevants. Comment sont faits les choix de recherche ? Sous quels contrôles ? Si l'assurance-maladie garantit les profits des industriels, cela ne nous donne-t-il pas un droit de regard sur la manière dont les recherches sont menées et sur les priorités ? N'est-il pas temps de se mêler de ce qui n'est pas censé nous regarder ?

La seconde est qu'il est indispensable de dresser la liste des molécules autorisées en France mais non commercialisées aux Etats-Unis. Ni l'Agréal, ni l'Acomplia, ni le Mediator n'y avaient obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM, parfois les industriels ne l'avaient même pas demandée sachant qu'ils n'avaient aucune chance de l'obtenir et préféraient éviter la publicité d'un refus). Cette liste apportera beaucoup de surprises : elle devrait être à l'origine d'une enquête sur tous les médicaments bien assez bons pour nous mais pas assez pour les Américains qui, il faut le reconnaître, sont en la matière plus exigeants.

Il est vrai qu'aux Etats-Unis le système judiciaire autorise les actions collectives en justice (class actions), ce qui nous est obstinément refusé en France. Cela rend pourtant les industriels plus prudents. C'est à se demander dans quel pays le capitalisme est le plus sans entraves.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 11:03

 De l’estime, je n’en ai  ni pour David Servan-Schreiber ni  pour  pour David Khayat.

Dans  cet entretien recueilli par Sylvie Berthier,   Denis Corpet les assassine  avec

 élégance .

Ces deux personnages qui ont une haute idée de leur personne.

On découvre avec stupeur que l'un et l'autre ne se gênent pas pour s'attribuer les travaux

 de recherche des autres 

et les mettre à leur sauce commerciale  pour imbéciles 

 Au point ou ils en sont peut-être ne peuvent ils plus faire autrement

 

 

Quand on veut éviter d’être charlatan, il faut fuir les tréteaux ;car, si l’on y monte, on

est bien forcé d’être charlatan, sans quoi l’assemblée vous jette des pierres.

Chamfort

 

 

ÉACTION À L’ACTUALITÉ. 19 MAI 2010
DAVID KHAYAT & DAVID SERVAN SCHREIBER : PEUT-ON AVOIR CONFIANCE DANS LEURS LIVRES « ANTI-CANCER » ? (ENTRETIEN ORIGINAL)
ENTRETIEN AVEC DENIS CORPET, ÉQUIPE « ALIMENTS ET CANCER » (INRA/ENVT)

Après le fameux « Anticancer » du célèbre neurologue David Servan-Schreiber (Robert Laffont, février 2010), c’est à un autre David de faire la Une du Nouvel Obs’ du 6 mai 2010 : un oncologue, David Khayat qui vient de publier, avec la nutritionniste Nathalie Hutter-Lardeau, «  Le Vrai Régime anticancer » (Odile Jacob, mai 2010). Information ou manipulation ?
Face à la multiplication des livres promettant « de vrais régimes anti-cancer », Sylvie Berthier de la Mission Agrobiosciences a demandé à un scientifique rigoureux, Denis Corpet, de l’équipe « Aliments et Cancer » (Inra/Envt) de nous donner son sentiment sur ce genre de littérature très catégorique.

 

Sylvie Berthier, Mission Agrobiosciences. Denis Corpet, peut-on avoir confiance dans ces livres ?
Denis Corpet. En gros oui, on peut suivre beaucoup de leurs conseils. Ce sont des médecins, intelligents et travailleurs, ambitieux mais sympathiques. Ils ont travaillé la question plusieurs mois avec une approche "scientifique" : ils ne promettent pas "la lune" mais basent leurs affirmations sur des publications sérieuses. Et tous deux encouragent positivement le lecteur à prendre sa vie en main, à faire des choix pour vivre mieux. C’est un message d’espoir avec lequel je suis bien d’accord : "Oui, on peut agir pour sa santé !". David & David donnent donc beaucoup de bons conseils "classiques" et de bon sens, sans diaboliser les aliments. Ces mêmes conseils que le PNNS oblige les annonceurs à écrire en bas des affiches et des pubs télé. Mais après les premiers chapitres, ça se gâte un peu car nos deux David affirment des choses non démontrées. Beaucoup de choses, et pas du tout démontrées. Sont-elles fausses ? On n’en sait rien. Sont-elles vraies ? Nul ne le sait. Il n’y a pas de preuves. Autrement dit, ces affirmations sont des hypothèses, basées sur quelques indices. Doit-on baser sa façon de manger, sa façon de vivre, sur des hypothèses ? On peut le faire, mais… c’est un peu risqué.

Des exemples particuliers ? Car on en trouve des dizaines, dans chacun des livres.
DSS et DK affirment que le curcuma est un puissant anti-cancer : « Mettez-en partout », suggère David Khayat. Et que son pouvoir est renforcé par le poivre. Cela n’a jamais été montré chez des gens, des êtres humains. Il est vrai que dans beaucoup de publications, on voit l’effet anti-cancer de fortes doses de curcuma sur des cellules, ou chez des rats auxquels on a injecté un cancérigène. Alors, ce qui marche chez les rats marcherait-il aussi chez l’homme ? Ce n’est pas sûr du tout. 
Par ailleurs, il existe plus de 300 composés végétaux qui ont, comme le curcuma, un pouvoir anti-cancer sur des cellules en culture ou chez les rongeurs [1]. Le curcuma est l’un d’eux, ni plus ni moins. Rien ne prouve que le curcuma soit mieux que les myrtilles ou le citron. Rien ne prouve qu’il marche contre les cancers des gens. C’est possible, mais c’est possible aussi que de grandes quantités de curcuma, potentialisée par du poivre, aient des effets négatifs, voire toxiques. Certaines études chez l’animal montrent même une toxicité du curcuma ! [2]

David Khayat dit qu’il a été « épaté par les propriétés » de la quercétine, qu’on trouve dans les pommes, les oignons et bien d’autres…
Peut-être, mais on trouve aussi beaucoup d’études où la quercétine favorise les cancers expérimentaux. Comment savoir si nous, les êtres humains, nous aurons plutôt davantage de cancer, ou moins de cancers, en mangeant de la quercétine ? Je suis donc d’accord pour manger des pommes et des oignons. Mais je ne suis pas d’accord pour faire l’apologie de la quercétine.

Ce même auteur affirme que la grenade est « l’un des plus puissants agents alimentaires préventifs du cancer »… 
Ici encore, il n’y a aucune preuve directe publiée chez l’Homme. On observe juste un important « pouvoir antioxydant » du jus de grenade. Mais antioxydant ne veut pas dire anticancer. Une revue systématique des essais cliniques au cours desquels ont été donnés des antioxydants (vitamine C, vitamine E, bêta-carotène) à des volontaires montre plutôt une surmortalité, légère mais significative (G.Bjelakovic, 2004) : autrement dit, non seulement les antioxydants ne protègent pas, mais ils augmentent un peu la mortalité. Alors le jus de grenade, bon ou mauvais ?

David Khayat reprend tout de même les travaux de votre équipe, sur la viande rouge !
Oui, et j’ai été flatté de voir qu’il avait lu ce que nous faisons à Toulouse. Mais il donne des conseils fermes à partir de nos études sur les lésions précancéreuses des rats. C’est vrai que lorsque nous donnons à nos rats "le rouge" de la viande (le fer héminique) leurs lésions intestinales prolifèrent, et que le calcium inhibe cet effet. Mais pour l’instant rien n’est montré chez l’homme, ni même sur les cancers du Rat ! De plus David K écrit que les viandes Halal et Casher n’ont plus d’hème : or ces viandes sont rouges de leur myoglobine, avec son fer héminique. Non, on ne doit pas tirer de recommandations à partir d’études préliminaires, fussent-elles scientifiques.

D’autres exemples ?
David Khayat dit qu’il ne faut pas manger de saumon, trop truffé de mercure. Les enquêtes sérieuses sur le mercure des poissons montre que les gros poissons carnivores qui vivent plusieurs années (requin, espadon, thon) contiennent effectivement trop de mercure pour les femmes enceintes - cela n’a pas spécialement d’effet sur le cancer -, mais que les saumons ne contiennent pas trop de mercure. En consommer deux fois par semaine est très largement bénéfique (P. Verger 2007).
Il affirme aussi que le sélénium fait preuve de son efficacité contre le cancer de la prostate, ce qui est « très vrai » dans une bonne étude (Clarck, 1998), mais pas du tout dans une autre, très bonne aussi (Lippman, 2009). Ce qui est plus grave, c’est qu’il dit aussi « On ne lui connaît pas d’effets toxiques ». Alors là, c’est plus que faux ! A dose trop forte, le sélénium est un poison, et même un poison violent !!

Plus problématique peut-être, parce que plus courante, cette suspicion sur le jus d’orange…
En effet, David Khayat dit que la consommation de jus d’orange est l’une des causes de l’augmentation des mélanomes, en raison des psoralènes [3] de l’orange. Cette hypothèse n’est pas idiote, mais il me semble idiot de l’écrire dans un livre destiné au grand public. Il me semblerait plus intelligent de la tester d’abord par des études épidémiologiques et expérimentales, pour savoir si elle est plausible ou farfelue. Utiliser l’argument d’autorité pour faire peur aux gens avec une hypothèse qu’ils ne peuvent vérifier, ressemble étrangement aux moyens de manipulation utilisés par les gourous des sectes.

Enfin, les deux David défendent le Bio à fond…
Oui, et ils affirment comme une évidence que les produits de l’agriculture conventionnelle, bourrés de pesticides, sont la cause de nombreux cancers. Je cite : « Et l’effet cancérigène de ces substances chimiques est, pour le coup, une certitude. Ce qui perturbe nos cellules jusqu’à les rendre malignes est aujourd’hui incontesté : certains pesticides, polluants, conservateurs ou additifs alimentaires.  » Non seulement c’est contesté, mais aucun scientifique sérieux n’écrirait cela. Car malgré de très nombreux travaux sur ce sujet, on ne trouve dans la littérature scientifique AUCUNE étude montrant que les aliments contenant de faibles doses de ces produits causent le cancer chez l’homme. Ni que les produits Bio sont meilleurs. Ni que les produits conventionnels seraient cancérigènes. C’est aussi la conclusion du WCRF [4] (au niveau mondial) et pour la France, du rapport des Académies de Médecine, des Sciences, et d’autres (nov 2007).

Alors pourquoi les David affirment-ils ce qui n’a aucun fondement scientifique ni médical ?
Attention, ne les diabolisons pas ! Leurs "affirmations péremptoires" sont nuancées quand on lit leur livre en entier. Mais dans les résumés de fin d’ouvrage, dans les interviews des magazines, ou dans leurs réponses aux questions du public, les messages sont trop simplifiés. Pour le "Bio", je suppose que les David disent ce que "tout le monde croie". Attitude "politique" (qu’on appelle la démagogie) : dire aux gens ce qu’ils veulent entendre. Mais ce n’est pas une attitude scientifique. Par ailleurs on peut aussi se demander pourquoi ces deux médecins trouvent utile d’écrire un livre après avoir fait "un gros travail" (d’après leurs dires, un an et quelques centaines d’articles lus), alors que ce travail a déjà été fait, en mieux, par un groupe de deux cents médecins et chercheurs scientifiques. Payés par le World Cancer Research Fund, les meilleurs spécialistes de la prévention du cancer ont réalisé sur cinq ans, et de façon systématique, la synthèse de plusieurs milliers d’articles (7 000 ont été retenus parmi beaucoup d’autres). Leur gros rapport [5]] fait autorité dans le monde entier, et il est disponible gratuitement sur Internet, en anglais. Les conclusions et recommandations du WCRF ont été traduites en français par le réseau NACRe et l’INCa.
Au contraire, DSS et DK n’ont jamais travaillé "professionnellement" pour la prévention des cancers (DSS est neurologue, DK est oncologue et soigne des cancers par chimiothérapie). Ils ont fait leur livre "en amateur", bénévolement (j’espère que leur travail "bénévole" sera rémunéré par les droits d’auteur). Et ils nous donnent leur opinion personnelle. Elle est respectable, mais beaucoup moins étayée que celle d’un groupe important de gens compétents, qui ont discuté chaque phrase avant de l’écrire. Mon conseil est donc de suivre les huit recommandations du WCRF : c’est gratuit, et c’est prouvé !

Propos recueillis par Sylvie Berthier, Mission Agrobiosciences. Mercredi 19 mai 2010

Accéder au site de Denis Corpet
Sur son site personnel, Denis Corpet propose, sur la base de cette interview, une page consacrée aux régimes anti-cancer dont les données seront réactualisées régulièrement.Accéder à la page

De ou avec Denis Corpet, on peut lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences :
- Peut-on vraiment prévenir le cancer par l’alimentation ?. Première édition de "ça ne mange pas de pain !". Novembre 2006. Télécharger l’entretien PDF 
- « Alimentation et prévention du cancer : quelle vérité ? ». 4èmes Rencontres Alimentation, Agriculture & Société. Décembre 2003. 
- Le bio est-il meilleur pour la santé ? La vérité sur les bienfaits du bio. Entretien avec Denis Corpet, l’équipe Aliment et Cancer (Inra-Envt) et Bertil Sylvander, économiste et sociologue. Emission de mai 2008 de "ça ne mange pas pain !". Télécharger l’Intégrale PDF de cette émission "On a bio dire : quel méli-mélo 
- "Alcool et cancer : l’augmentation du risque vient surtout des gros buveurs". La revue de presse commentée de la Mission Agrobiosciences avec la réaction de Denis Corpet. Fev. 2009 
- "A boire et à manger. Nutrition, santé et produits laitiers". Entretien réalisée en octobre 2009 dans le cadre de l’émission "ça ne mange pas de pain !" : Voix lactées, des débats et du laitTélécharger l’Intégrale

Lire sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences (publications originales accessibles gratuitement)  : 
- Alimentation et Cancer. Le Dossier du Nouvel Observateur (1) « Comment je combats le Cancer ? ». Dossier commenté par Laurence Payraste. Biologiste à l’Unité Xénobiotiques de l’INRA. 1er Octobre 2007. 
- Alicaments et cosmetofood : trop beaux pour être vrais ?. Entretien avec Béatrice de Reynal, nutritionniste, directrice de Nutrimarketing. Dans le cadre de l’émission spéciale de "ça ne mange pas de pain !", Les industries agroalimentaires : mais qu’est-ce qu’elles fabriquent ?.Télécharger l’Intégrale PDF 
- Pesticides et alimentation : la santé maltraitée ?. Chronique de Sylvie Berthier, Mission Agrobiosciences, suivie d’un entretien avec Laurence Payrastre, biologiste à l’Unité Xénobiotiques de l’Inra. Emission de juin 2007 de "ça ne mange pas de pain !". Télécharger l’Intégrale PDF.

Accéder à toutes les Publications : Alimentation et Société Des conférences-débats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problématiques sociétales liées au devenir de l’alimentation. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications « l’Alimentation en question dans "Ça ne mange pas de pain !" (anciennement "Le Plateau du J’Go"). Les actes de l’émission de la Mission Agrobiosciences sur l’actualité de Alimentation-Société diffusée sur Radio Mon Païs (90.1), les 3ème mardi (19h00-20h00) et mercredi (13h-14h) de chaque mois. Revues de presse et des livres, interviews et tables rondes avec des économistes, des agronomes, des toxicologues, des historiens... mais aussi des producteurs et des cuisiniers. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

Accéder à toutes les publications : Agriculture et Société Des conférences-débats, tables rondes, points de vue et analyses afin de mieux cerner les problématiques sociétales liées au devenir de l’agriculture. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à tous les Entretiens et Publications : "OGM et Progrès en Débat" Des points de vue transdisciplinaires... pour contribuer au débat démocratique. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications : Sur le bien-être animal et les relations entre l’homme et l’animal Pour mieux comprendre le sens du terme bien-être animal et décrypter les nouveaux enjeux des relations entre l’homme et l’animal. Avec les points de vue de Robert Dantzer, Jocelyne Porcher, François Lachapelle... Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

Accéder à toutes les Publications : "Sciences-Société-Décision Publique"de la Conversation de Midi-Pyrénées. Une expérience pilote d’échanges transdisciplinaires pour éclairer et mieux raisonner, par l’échange, les situations de blocages « Science et Société » et contribuer à l’éclairage de la décision publique. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les Publications : Science et Lycéens. Les cahiers de l’Université des Lycéens, moment de rencontres entre des chercheurs de haut niveau, des lycéens et leurs enseignants. Des publications pédagogiques, agrémentées d’images et de références pour aller plus loin, qui retracent la conférence du chercheur et les questions des lycéens. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

Accéder à toutes les Publications : L’agriculture et les bioénergies. Depuis 2005, nos articles, synthèses de débats, revues de presse, sélections d’ouvrages et de dossiers concernant les biocarburants, les agromatériaux, la chimie verte ou encore l’épuisement des ressources fossiles... Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

Accéder à toutes publications Histoires de... »- Histoire de plantes (gui, luzerne, betterave..), de races animales, de produits (foie gras, gariguette...) pour découvrir leur origine humaine et technique et donc mieux saisir ces objets. Editées par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications. Sur l’eau et ses enjeux. De la simple goutte perlant au robinet aux projets de grands barrages, d’irrigations en terres sèches... les turbulences scientifiques, techniques, médiatiques et politiques du précieux liquide. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder à toutes les publications Produits de terroir, appellations d’origine et indications géographiques. Pour tout savoir de l’avenir de ces produits, saisir les enjeux et les marges de manoeuvre possibles dans le cadre de la globalisation des marchés et des négociations au plan international. Mais aussi des repères sur les différents labels et appellations existants. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences.

Accéder aux Carnets de Voyages de Jean-Claude Flamant. De Budapest à Alger, en passant par la Turquie ou Saratov en Russie, le regard singulier d’un chercheur buissonnier en quête de sens. Edités par le Magazine Web de la Mission Agrobiosciences

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[1] Voir par exemple, Chemoprevention of Colorectal Cancer (La chimio-prévention du cancer colorectal, une base de données des agents et des régimes classés en fonction de leur efficacité.) Il s’agit d’une revue systématique des données expérimentales (humains, rats, souris)http://www.inra.fr/internet/Projets...

[2Burgos-Moron et al., 2010, The dark side of curcumin, Int.J.Cancer, 126 : 1771-5

[3] Substance végétale exerçant une action photo-sensibilisante, c’est-à-dire permettant une augmentation de la sensibilité de la peau aux rayonnements, notamment ultraviolets.

[4] World Cancer Research Fund International, Fond mondial de la recherché sur le cancer :http://www.fmrc.fr/

[5] [http://www.fmrc.fr/la_recherche/le_...

 

 

Dans cette rubrique

Les publications "Cancers et alimentation". Repères et analyses (catalogue des publications) 
L’éducation alimentaire est une forme d’humanisme !
La toxicologie alimentaire : un métier à risque(s) ? 
Que voulons-nous manger ?
Agroalimentaire : des métiers au coeur de la crise

 

   

 

 

 

   
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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 18:50

 

Changeons-nous de l'émotion bon marché, des "passations de pouvoir", du tutoiement ridicule .

Ce n'est pas du Xavier Bertrand !

 

Portraits et anecdotes

Réflexions sur l’art

Visite à Clémenceau

 

"Lorsque je me levai, il me parla de son beau petit tableau de Daumier.

- C’est le cadeau que m’ont fait mes collaborateurs le jour de l’armistice. Je le lègue au Louvre.

- Il est admirable.

 - Admirable, oui...

- Et regardez le moulin, on dirait, n’est ce pas, qu’il n’a pas d’ailes ?... Eh bien il en a. Seulement savez vous pourquoi on ne

les voit pas ? C’est parce que elles sont en train de tourner !"

Sacha Guitry, Cinquante ans d’occupations

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